C’est maintenant une évidence, une certaine approche entrepreneuriale associée à de nouveaux modes de consommation peuvent être de puissants leviers de transformation sociale et de transition écologique. C’est même un levier essentiel qui doit être au diapason d’une volonté politique sans équivoque, d’un travail associatif indispensable et de l’écho que les journalistes, artistes, penseurs ou écrivains donnent de nos sociétés.
Seulement, certains freins empêchent la libération des énergies, le monde de l’entreprise étant encore perçu de façon caricaturale et intimidante. Ceux qui détiennent les meilleures idées parce qu’en prise personnelle avec des dysfonctionnements se brident et renoncent à apporter leur pierre à l’édifice d’une société plus juste ou le bon sens reprend ses droits.
Yvon Chouinard, le fondateur de Patagonia écrivait : ” Si vous voulez comprendre l’entrepreneur, étudiez le délinquant juvénile. Le délinquant dit par ses actions, ‘Ça craint. Je vais faire mon propre truc ” – Let My People Go Surfing. A la Forge Moderne, nous entendons de plus en plus ce type de discours de profils très variés qui expriment en même temps une forme d’impuissance à passer le cap.
Parce que la Forge Moderne est un écosystème de particuliers organisés en association où l’idée du décloisonnement est sans cesse interrogée, il nous semblait pertinent d’aborder ces questions pour tenter à notre petit niveau d’inciter au mouvement. Notre souhait étant de rendre l’aventure envisageable aux plus punks d’entre nous, ceux qui peuvent dynamiter les modèles, amener un regard neuf, des idées radicales et nécessaires.
Le pays d’Ose est donc un format qui va permettre d’inviter des personnalité inspirantes. L’idée est de trouver la formule pour que ces rdv soient le plus accessibles possible. Des thèmes seront abordés, des idées seront échangées, et si nous parvenons à ce qu’une seule personne trouve dans ce temps d’échange les ressources et l’énergie pour trouver sa voie en créant un projet de sens épanouissant, on n’aura pas perdu notre temps.
Le lien facebook du premier rdv ici
Photo d’illustration : 1969, les débuts d’Yvon Chouinard