Le challenge est simple, peut-on encore aujourd’hui partager un repas, de la terre à l’assiette, ou au verre, sans une goutte de chimie ni d’essence ? Toutes les victuailles seront acheminés de leur lieu de production à la Forge moderne pour un apéro dinatoire prévu pour 50 personnes à 15 euros, vin, charcuterie, fromage, accompagnement et pain. Le transport se fera avec des vélos porteurs produits à côté de chez nous.
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Pourquoi ce défi ? D’abord par jeu,, parce que nous sommes de grands gamins. Pédaler et transpirer entre copains ,même sous la pluie, nous apporte du plaisir. Surtout dans un contexte festif avec un repas partagé et un bal pour clôturer le tout.
Ensuite, nous le faisons parce que l’arrière grand père Jean Lalanne était transporteur. Cet homme est à l’origine de la Forge moderne en s’installant en 1870 dans cette partie de la ville de Pau qui était une saligue. A une époque où le transport se faisait principalement par le train et ou la terre était travaillée dans le respect de sa nature. C’est donc un hommage à des hommes qui devraient nous inspirer aujourd’hui, surtout quand on pense que le frêt par rail est largement délaissé et que le savoir d’une agriculture sans chimie s’est en partie perdu. Ce qui nous amène à la troisième raisons de lancer ce défi.
Nous lançons aussi ce défi pour interroger nos modes de consommation. Évidemment, du jour au lendemain, on ne va pas collectivement se passer de notre dépendance aux énergies fossiles et à la chimie. Plus simplement, à notre petit niveau, on voulait lancer le défi de faire autrement en s’inspirant des aïeux. Nous avons poussé le curseur des contraintes au maximum, réfléchi aux moyens de locomotion, aux distances, à la faisabilité, pour, sans répétition, tenter le coup. En fait, une démarche d’authentiques entrepreneurs. Pas celle des cols blancs qui planifient et organisent depuis un bureau en décidant comment doit tourner le monde, mais celle des entrepreneurs qui gagnent leur quotidien les mains dans la terre ou dans le cambouis d’un pédalier, ceux qui innovent et expérimentent.
Nous aurons donc trois marques de vélo fabriqués à côté de chez nous pour transporter des victuailles : Botch cargo bike qui depuis Toulouse proposent des cargos bike surcyclés; Unikle, qui conçoit et fabrique à Lucq de Béarn des cargos bike électriques, et enfin, Soum Cycles, de la Barthe de Neste.
Ces vélos porteurs vont transporter le travail de producteurs locaux dont la façon de travailler mérite l’attention. Une ferme de demain pour la charcuterie, La ferme de Cabeilh pour les fromages frais au lait de chèvre, la vin naturel du château Lafitte, les légumes du fil des saisons ou le pain de Jérôme.
A l’issue du défi, un bal, avec “le bal à Patoche“, car si tout ce défi sera ludique, il sera aussi festif.
